Témoignage

Il était une fois, un 17 Juin 2015, dans le magnifique parc de Beervelde, un essaim en quête de logis…

Un grand merci à Renaud de Kerchove pour nous permettre de montrer dans notre site le journal de cette grande aventure, que vous pouvez aussi suivre sur Facebook.

Monsieur Eric Bruggeman, un apiculteur chevronné, qui n’était pas là par hasard, organisa le déménagement sans retard

Première opération : Pour convaincre les abeilles de rester, fixer au plafond de la ruche un cadre avec un peu de couvain et des œufs. Cela interpelle leur instinct maternel.

« Opération erronée et risquée puisque les abeilles dans leur zèle recouvriront cadre et couvain pour les intégrer à leur essaim. un petit morceau de rayon avec du couvain aurait suffi. »

Deuxième opération : Toujours pour convaincre les abeilles de rester, badigeonner l’intérieur de la ruche d’un liquide comportant du propolis dilué.

Troisième opération : Pour donner un coup de pouce à la jeune population, placer dans la hausse du sucre sous forme de pâte.

Quatrième opération : Pulvériser une peu d’eau sucrée sur l’essaim (environ 15.000 abeilles dans ce cas ci).

Cinquième opération : Avec un morceau d’aile de poule utilisé comme brosse, faire gentiment tomber les abeilles dans un panier.

Sixième opération : Verser le contenu du panier sur une planche orientée vers l’ouverture de la ruche.

Septième opération : Observer les abeilles se déplaçant vers l’entrée de la ruche. Essayer de repérer la reine pour la marquer (pastille bleu en 2015)

Huitième opération : Espérer que la reine est là et placer le couvercle sur la ruche.

Neuvième opération : Constater qu’il y a de nouveau plein d’abeilles là où se trouvait l’essaim, avec vraisemblablement la reine avec elles.
Reproduire la cinquième opération.

Dixième opération : Recommencer la cinquième opération.

Onzième opération : Cette fois-ci, on abandonne l’idée de faire monter les abeilles via une planche. On balance tout le monde directement dans la hausse.

Douzième opération : Cette fois-ci cela semble avoir réussi. Plus personne ne vole. Tout le monde « ventile les phéromones » pour communiquer que ceci est la nouvelle maison.

17 juin, dans la soirée, le calme est revenu.
Il ne reste plus qu’à imaginer un plus beau socle et à tendre une petite corde et mettre un petit panneau ‘Attention abeilles’ dans l’espoir que cela découragera les gens qui voudront voir de plus près ou balancer la ruche dans l’étang.

Au trou d’envol, quelques abeilles en train de ventiler. Visible sous la forme d’un point blanc, sur l’abeille d’en haut : La glande de Nasanov utilisée pour marquer l’entrée de la ruche pour que les autres abeilles la localisent mieux en cas de désorientation (phéromone attractive). La glande de Nasanov est active pendant l’essaimage. Les ouvrières éclaireuses s’en servent pour réunir et à orienter l’essaim vers un nouveau nid.

La ruche dans son environnement. Il ne reste plus qu’à tendre une petite corde et mettre un petit panneau ‘Attention abeilles’ dans l’espoir que cela découragera les gens qui voudront voir de plus près ou balancer la ruche dans l’étang.

La ruche n’est pas suffisamment protégée: les abeilles ne choisissent jamais un terrain découvert trop exposé à tous dangers. Trop de soleil, vent, intrusions prédatrices trop faciles, et ici peut-être aussi trop d’humidité qui monte au petit matin. La ruche demande également d’être posée sur un banc de pierre par exemple qui ait une hauteur qui place le haut du corps de ruche à hauteur de hanche et une longueur de 3 diamètres pour des facilités de manipulations, même si celles-ci sont aussi rares que possible.

Il avait trois trous prévus.

Plusieurs observations directes ou de vidéos et de photos ont montré un certain encombrement à l’entrée de la ruche.

C’est après lecture des travaux de Tom Seeley et Phil Chandler que j’ai décidé de modifier et d’agrandir la surface totale du trou de vol pour répondre aux observations de Phil Chandler en ce qui concerne le rapport volume de la cavité / trou de vol. J’ai pu remarquer que les abeilles ferment méticuleusement ce qui ne leur convient pas et le ré-ouvrent lorsqu’elles en ont la nécessité.

Quatre jours plus tard, le 21 juin à 20h, la ruche ovoïde en terre cuite sans sa hausse mais avec une cordelette pour faire comprendre aux éventuels promeneurs qu’ils doivent rester à distance.

Le 21 juin à 20h., en soulevant le couvercle, on s’aperçoit que les abeilles ont déjà consommé une bonne partie du paquet de sucre en pâte (qu’elles atteignent par le dessous).
Il est 8h du soir, il fait frais, les abeilles sont toutes rentrées et sous la plaque de châtaignier..

24 juin. Le soleil est revenu. Les tilleuls sont en fleurs.
Les abeilles s’activent.

26 juin. Pour donner plus de place aux abeilles, nous plaçons la hausse au sommet de laquelle se trouve un second disque de châtaignier. Eric extrait les restes de la pâte de sucre de l’emballage en plastic

26 juin, 9 jours après l’installation de l’essaim, les 2,5 kg de pâte de sucre sont presque entièrement consommés. Allons voir ce qui se passe sous le disque de châtaignier.

26 juin. Magnifique ! En neuf jours, les abeilles ont construit des rayons qui occupent presque tout l’espace disponible en dessous du disque de châtaignier. La reine doit être occupée à pondre.